Tennis de table : Doha sur la route de Tokyo pour Xiaoxin Yang
13 mars 2021 : Au Qatar, la pongiste monégasque tentera de décrocher son billet qualificatif pour les Jeux olympiques
Après près d’un an sans compétition officielle (en mars 2020, elle était parvenue à se hisser en demi-finales de l’Open d’Oman aux Émirats Arabes Unis), Xiaoxin Yang joue une carte importante en cette fin de semaine (14-17 mars) au tournoi mondial de qualification olympique de Doha, avec l’attribution de cinq places pour Tokyo. « Je me sens en confiance. » nous a confié la représentante de la principauté. « Une compétition reste bien sûr une compétition, mais je sais que j’ai une chance. Je joue bien, je m’entraîne bien. »
« Je n’ai pas lâché »
Pour décrocher le précieux sésame, l’athlète « rouge et blanche » devra réaliser un parcours sans faute pour s’extraire des tableaux qui qualifieront déjà quatre filles. Cinq places étant promises, les quatre deuxièmes des tableaux disputeront une sorte de compétition bis, avec à la clef le dernier ticket. En juin 2019, Xiaoxin Yang (44e au classement mondial actuel) était arrivée 4e aux Jeux européens de Minsk (elle avait également obtenu l’argent aux Jeux méditerranéens en 2018 et l’or à plusieurs reprises aux Jeux des petits états d’Europe), échouant de très peu pour Tokyo, les trois premières étant qualifiées. Rageant… Depuis, Xiaoxin a tourné la page. « Je jouais bien avant le début du Covid-19. Mais les conditions sont les mêmes pour tout le monde… Je n’ai pas lâché mentalement et physiquement. Dans les moments difficiles, il faut toujours trouver la force pour repartir de l’avant. » glisse-t-elle avec vaillance et détermination.
Quatre à cinq heures d’entrainement quotidien
Pour préparer Doha, l’athlète de haut-niveau de 33 ans est notamment partie en stage à Boulogne-Billancourt. En plus d’une charge quotidienne de quatre à cinq heures, au stade Louis-II, répétant inlassablement ses gammes, seule face à un robot qui lui envoie des balles à profusion, ou alors chez elle. « J’analyse mes rencontres, le jeu de mes adversaires… Le tennis de table est un sport complet : il faut penser à tout, anticiper, réfléchir tout le temps pour maintenir le rythme, sinon on décroche rapidement. » Arrivée à Doha le 28 février, Xiaoxin a enchainé des rencontres lors d’Open précédant le tournoi mondial qualificatif. Son quotidien se résume entre sa chambre d’hôtel et la salle. Comme tant d’autres disciplines, la fédération internationale a instauré une bulle qui restreint le champ de liberté. « On ne peut pas sortir, on ne peut rien faire. On est obligés de rester dans sa chambre. Je joue ou alors je m’entraîne deux fois par jour, donc je ne pense pas à ça. Ce n’est pas le plus dur pour moi, je me sens bien. » Les Jeux olympiques ? « C’est un des objectifs que je me suis fixés. Je suis très reconnaissante envers Monaco et j’espère vraiment offrir à mon pays cette qualification. » Si ça ne passe pas à Doha, il lui restera une autre chance avec la qualification continentale à Lisbonne (21-25 avril).
Stéphan Maggi,
Attaché de presse du Comité olympique monégasque